Inspiration, réflexion, dialogue.
« Être un artiste, c’est d’aimer les gens » Van Gogh.
S’il n’a jamais vécu en Italie, Paolo en connait l’art de vivre. Chaleureux et accueillant, il aime la cuisine de sa « mamma' », la saveur et la beauté des aliments locaux. Le Centaure assume ses racines méditerranéennes faites de tendresse et de vibrations oniriques. Ainsi, il propose une entrée en matière dans ses salons de conversation attenants à l’atelier. Sa sensibilité s’offre alors par une audace la plus prudente, pour atteindre l’être et devenir ce qu’il est. ‘L’art nous sauve, nous fait voyager’ - dit-il. Son salon mêle art et palais, débats et idées de création, Paolo Caruso se laisse porter…
… Hisser les voiles et sentir la présence du vent qui nous parle et nous traverse … Inspiré de Jorge Peris pour son œuvre "Héreos Boca a Bajo" lors de l'exposition « Le Songe d’Ulysse » à la Fondation Carmignac en 2022 . Il a trouvé son sujet de recherche pour nous parler des voiles de bateau qui ont résisté victorieusement à tous les assauts et partager sa puissance créatrice avec le vent et l’art. Évoquer les volumes de la voile, observer son fonctionnement. En fabriquer une étude et enfin la peindre.
Inconsciemment, la justesse de son trait cerné de noir, nous évoque des époques antique phénicienne, gréco-romaine ou encore la mythologie... sa peinture pigmentaire en tempera vibre de couleurs chatoyantes sur des supports traditionnellement monumentaux auxquels il aime s’attaquer. La nature même des images qui en sont issues renvoient une charge émotionnelle qui ouvre un champ d’expérience visuelle bien plus vaste. Une forme d’immanence luxuriante transparait alors.
Son intention première, c’est l’exotisme, le cubisme, l’allégresse, la félicité pour une restitution possiblement prévue en mer avec une navigation sur la côte Ligurienne accompagnée d’une attablée de produits locaux cuisinés par Paolo à son atelier.
Ainsi Paolo Caruso désire peindre trois voiles inspirées d’histoire en quatre mois :
La première concernant les traces du passé de ce bout de côte Ligurienne lié au culte de Melkarth (Monaecus) et de son oppidum. Précieux poste Phénicien surplombé de voies antiques.
La seconde concernant l’histoire chevaleresque d'illustres descendants à partir du Xème siècle qui ont repris la cité aux Arabes puis sans cesse reconquise à d'autres envahisseurs.
La troisième voile rendra hommage aux Italiens et aux peuples bâtisseurs de la cité de Monaco, abrités à Beausoleil. Naturellement, à la mémoire également de son "pappa" "Antonino Caruso", venu en France pour ces mêmes raisons.
L’ensemble se trouve être une quête individuelle ayant pour objet la mystérieuse architecture du monde moins dans ce que l’œil de chair en verra que ce que l’œil de l’esprit en devinera et y ajoutera.